Mazout, les alternatives
Publié le 11/03/2019
•2 minutes de lecture
À l’heure actuelle, combiner le mazout et différentes énergies renouvelables est au cœur des recherches. Les ressources fossiles n’étant pas infinies, il est nécessaire d’envisager des alternatives durables.
Il existe actuellement des alternatives comme des chauffe-eau solaires couplés à des chaudières traditionnelles mais les progrès ne s’arrêtent pas là.
Des combustibles végétaux à base de biomasse, principalement créés à base d’huiles végétales usagées et déchets d’amidon sont également en développement. Le produit le plus abouti à l’heure actuelle est le HVO, ou Hydrotreated Vegetable Oil produit à partir de matières grasses animales et huiles végétales usagées. L’avantage principal est une réduction de 90% des émissions de CO2 dans l’atmosphère. Cerise sur le gâteau, le VHO est compatible avec n’importe quelle chaudière récente et moteur diesel.
Viennent ensuite les E-Fuels, ou Power-to-Liquid, produits synthétiques confectionnés grâce aux énergies renouvelables. L’idée du concept est de récupérer le CO2 dans l’air et de le mélanger à l’hydrogène afin de le transformer en hydrocarbure synthétique. Les énergies renouvelables, qui offrent par définition une production variable dépendant du taux d’ensoleillement ou de la force du vent, peuvent être stockées sous forme liquide et consommées au moment voulu. Cependant, la production d’E-fuels est coûteuse et peu rentable à l’heure actuelle, principalement due aux pertes occasionnées dans le processus de transformation. L’efficience des E-fuels n’est que de 13%. En comparaison, la chaudière traditionnelle au mazout peut atteindre une efficience de 98%.
Enfin, nous retrouvons le principe de la pile à combustion. Le principe est relativement simple. De l’hydrogène stocké dans un réservoir est envoyé vers une pile à combustible, ou il rencontre l’oxygène capté dans l’atmosphère. Le seul rejet qu’elle émet et de la vapeur d’eau. Les économies réalisées peuvent atteindre 40%. Cependant, ce type de chaudières à hydrogène pose deux problèmes principaux.
Tout d’abord, le prix d’une telle installation. Produire une pile à combustible coûte très cher. Le prix des rares installations déjà disponibles sur le marché coutent près de 20.000€.
Ensuite, la production d’Hydrogène est issue à 95% d’hydrocarbures, qui émettent également une très grande quantité de CO2 dans le processus de transformation.
Des alternatives vertes sont en développement, celles-ci permettraient de réduire grandement les émissions de CO2.
Vous l’aurez compris, bien que les énergies alternatives se développent à grands pas, le mazout et ses alternatives ont malgré tout encore de nombreux jours devant eux.